OGM Le tribunal correctionnel de Clermont laisse les anti-OGM en liberté
Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand n'a pas suivi lundi le réquisitoire du procureur de la République, laissant en liberté quinze militants anti-OGM interpellés samedi après la destruction de deux parcelles de culture de maïs génétiquement modifié, dans le Puy-de-Dôme.
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La date du procès a été fixée au 16 septembre.
"On est en présence d'une atteinte exceptionnelle à l'ordre public", avait déclaré le procureur de la République, Michel Valet, dans son réquisitoire, mettant également en avant le "risque de renouvellement de l'infraction".
"On veut faire un exemple aujourd'hui", avait regretté l'une des avocates de la défense, Me Nadjiba Habiles. "Tous les prévenus ont un casier judiciaire vierge, des garanties de représentation et se présenteront volontiers devant votre juridiction au moment où vous le souhaiterez", avait-elle souligné.
Les quinze militants anti-OGM, douze hommes et trois femmes, âgés de 22 à 61 ans, avaient tous demandé un délai pour préparer leur défense, comme la loi leur en donne la possibilité.
Les quinze prévenus ont été interpellés samedi après-midi lors d'une opération de destruction de deux parcelles de maïs OGM à Nonette et Neschers, près d'Issoire. Ils ont passé le week-end en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie à Clermont-Ferrand.
Une centaine de manifestants, des militants anti-OGM, qui n'ont pu trouver place dans la salle comble où se tenait l'audience, se sont rassemblés devant le palais de justice, scandant "libérez nos camarades" et faisant du bruit en tapant sur divers objets. Ils ont réussi à forcer momentanément la grille devant la cour du tribunal, avant de faire marche arrière, après que les policiers eurent lancé une grenade lacrymogène.
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